C’est en 1996 que Placebo, accompagnant alors David Bowie en tournée, fut révélé à la planète. Plus de 10 ans plus tard, l’on ne peut que se réjouir du retour de ce groupe. Pour leur quatrième apparition nyonnaise, la bande de Brian Molko, forte de ses multiples origines, dévoilera son rock torturé dans lequel romantisme et psychoses se mêlent à la perfection. Quel immense plaisir que de retrouver en concert cette mélancolie qui parfois se fait sautillante, cette voix reconnaissable entre mille, ce look et ces silhouettes androgynes qui font Placebo, un trio pop rock, un vrai.
Leeds, été 2003: Kaiser Chiefs naît sous l’impulsion de cinq Anglais. En 2009, c’est au tour du Paléo de vibrer au son de ce groupe qui a véritablement explosé en Grande-Bretagne et dans le monde grâce à des tubes comme “I Love You Everyday Less and Less” ou “Ruby”. En moins de six ans, le combo s’est affirmé comme l’un des tous grands de la britpop. Encensés par la critique, maintes fois récompensés – trois Brit Awards notamment —, les salles et les festivals n’en finissent pas de se remplir sur la route des cinq larrons! Leur dernier opus “Off With Their Heads” (2008) reprend dans son ensemble la recette si bien maîtrisée du bon refrain soutenu par une instrumentation rock appuyée.
Les albums studio de Gossip méritent sans aucun doute arrêt sur écoute, tel ce “Standing In The Way of Control” qui pulse à 100 à l’heure entre punk, dance et soul. En tout cas, c’est bien sur une scène que la musique enragée de ce trio de Portland prend toute son essence lubrique et sa puissance dantesque. Avec à ses côtés un guitariste à mèches (Brace Paine) adepte de riffs acérés et une batteuse explosive (Hannah Billie) fan de rythmiques punk-funk, Beth Ditto, chanteuse épileptique à la voix inimitable, fait l’unanimité par ses vociférations, ses éructations et ses poses lascives. Enorme.
Avec son deuxième album “Monday’s Ghost”, Sophie Hunger s’affirme définitivement comme l’étoile montante la plus prometteuse de la scène suisse. Si c’est définitivement l’exercice du live qui l’a révélée – la Zurichoise est capable d’envoûter son public, le plongeant dans une attention quasi-religieuse –, ce nouvel opus permet de l’asseoir dans une maturité et une envergure qu’on devinait déjà malgré une apparente timidité. Artiste fascinante, à l’écriture intelligente, la jeune Hunger délivre ses accords de velours et ses fines mélopées dans une ambiance fragile et poignante qui ne peut qu’émouvoir ses auditeurs.
La new-wave n’en finit décidément pas de faire des émules, près de 30 ans après ses premiers soubresauts. White Lies en est un représentant londonien et “To Lose My Life...”, leur premier album le confirme: le ton est grave, sombre parfois et la voix caverneuse et solennelle de Harry McVeigh contribue à donner à l’ensemble une atmosphère toute particulière. Avec des rythmes toujours accrocheurs et des refrains propres à exalter les foules, ce groupe nous rappelle aussi que, à l’instar des mythiques Cure, la mélancolie se marie fort bien avec la pop. Efficace et accrocheur, le son des White Lies n’en finit plus de surprendre!
En collaboration avec l'ETEP
Précoce? C’est le cas de le dire! A 16 ans, sans label ni album, elle faisait la première partie d’Iggy Pop! Deux ans plus tard, Izia a déjà tout d’une grande. Une voix soul exceptionnelle à la Janis Joplin, au service d’un rock puissant, une assurance sur scène et une maturité qui forcent le respect. La jeune Parisienne, fille de Jacques Higelin, semble bien armée pour une grande et belle carrière. Les titres de son premier album laissent augurer le meilleur: mélodiques, efficaces et très rock. Le talent d’écriture d’Izia est évident! Qu’importe l’âge, quand on a la passion.
Au premier regard, nul ne saurait prévoir ce que ce trio batave réserve à son public. C’est que ces artistes sont jeunes, très jeunes. A l’intérieur de ces têtes d’anges, point de naïveté mais un vrai bouillonnement créatif, déluré et décomplexé. Avec une basse au son énorme, une batterie dynamique et carrée, des "pouic-pouic" électro revigorants et une voix qui virevolte sans jamais dérailler, Daily Bread est de ces groupes qui ne font qu’un, une véritable tornade électro-clash-garage qui fait mouche en quelques secondes. Un vrai coup de cœur à la fraîcheur aussi bienvenue que nécessaire.
En collaboration avec l'ETEP
L’une des nouvelles sensations de la scène rock suisse nous vient tout droit de Bâle. Sitôt le groupe formé, cap est mis sur les routes d’Allemagne, de Slovénie, de Hongrie et de République Tchèque pour faire danser le public sur leur titre phare “Paper Piano”, extrait d’un premier album. The Bianca Story, c’est comme si vous aviez mis dans le shaker une dose dansante de Franz Ferdinand et des Strokes, le tout assaisonné d’un zeste de rock atmosphérique. Le cocktail est détonnant et son punch se déguste à l’envi! Ce groupe à la présence scénique extraordinaire, frappe fort, et on en redemande!
Qui aurait dit que les enfants spirituels de Sonic Youth nous viendraient tout droit de Suisse? Et même du Tessin pour être plus précis? Au départ, le groupe Peter Kernel s’était formé en 2005 dans l’idée de mettre du son sur les images de leur bassiste, Barbara. A l’arrivée, c’est bien de son dont il s’agit avec ce post-rock grunge savoureux. Compositions intelligentes et fines, attitude décontractée, ainsi qu’esthétique toute particulière créent autour du combo une atmosphère réellement enthousiasmante qui se ressent largement tant dans leur premier album “How To Perform A Funeral” que sur scène. Un vrai régal.
Sous ce nom un brin provocateur se cachent trois Romands se situant bien loin des standards misogynes. Leur ligne directrice se situerait plutôt dans un électro-rock des plus exaltants et dynamique! Car avec leurs instrumentations énergiques, leurs beats explosifs, leurs synthés aussi vintage qu’entêtants et une voix un brin scandée, ces Suisses ne reculent devant rien pour tout enflammer sur leur passage, invitant immédiatement le chaland à hocher de la tête d’abord, à danser hardiment ensuite.
Encore une excellente surprise qui nous vient du Tessin! Le groupe The V.AC. ne se prend pas au sérieux, et c’est pour notre plus grand plaisir. En effet, entre post-punk et garage, ces cinq compères dégagent une vraie folie sur scène. Impossible de ne pas taper du pied dès les premiers accords de chacun des titres accrocheurs délivrés par les jeunes Tessinois. Gianmaria Zanda, le chanteur, profite des interludes entre chaque titre pour nous emporter avec lui dans des délires hilarants de fraîcheur. Ambiance et énergie sont assurément au programme!
Après avoir voulu être actrice, réalisatrice, prof d’anglais, la voilà définitivement chanteuse. Anaïs, la voix vibrante et la plume bien trempée, avait scotché bon nombre de personnes avec son “Cheap Show” en solo, qui balançait entre pastiche, humour et drôles de chansons. Elle revient au Paléo Festival, fière de son 2e opus, “The Love Album”, produit par Dan The Automator, avec un parti-pris carrément pop sur fond de chanson d’amour à textes. De “Mon Cœur, Mon Amour” à “Peut-être une angine”, elle compte bien faire mouche… Accompagnée cette fois-ci de musiciens et des images de Pierrick Sorin.
Julien Doré, c’est un peu le cheveu sur la soupe de la téléréalité. Véritable dandy, ce nouveau venu de la scène française a su créer autour de lui un univers original et décalé, pour ne pas dire improbable. Imaginez seulement Catherine Deneuve embarquée dans une ballade volontairement kitsch, ou une blonde obèse chantant à la place de l’artiste en tenant fermement une poule blanche, pendant que l’intéressé, barrette bien fixée dans les cheveux, entre dans une danse ridicule en arrière-plan. Julien Doré, c’est assurément une ambiance totalement second degré qui n’interdit aucune folie. Pour une fois, le cheveu est une bénédiction!
Révélation Internet, La Chanson Du Dimanche s’est fait connaître par un concept loufoque: chaque samedi, un humoristique duo parisien (guitare et clavier) enregistre une chanson inédite dans un lieu différent et en poste la vidéo sur Internet le dimanche. Le carton fut immédiat. Avec leurs chansons délirantes désormais compilées dans un album best of, assorties d’un humour potache, d’une pêche certaine et d’une rengaine imparable à la rythmique sautillante, ces joyeux trublions comptent bien faire rire et danser les plus irréductibles.
Trilok Gurtu est un artiste indien au parcours des plus atypiques. Ce maître incontournable de la percussion a toujours su se placer à la croisée de différents univers musicaux, dans de multiples et diverses formations. Ce véritable showman, également chanteur talentueux, s’applique à mêler jazz, électro, world contemporain, tout en puisant dans l’immense réservoir de la musique traditionnelle indienne. Trilok Gurtu prend toute sa dimension dans un show inédit et palpitant, qui voit la magie opérer dans un étonnant trait d’union entre tradition et modernité.
Composé d’artistes originaires de l’Etat indien du Rajasthan, les Gitans Dhoad invitent le spectateur à un voyage hypnotique au pays des Maharadjas. Berceau originel de tous les gitans du monde, le Rajasthan est l’un des principaux foyers d’influence musicale en Asie, et ce depuis plus de deux mille ans. Accompagnés d’une magnifique danseuse et d’un impressionnant fakir, les musiciens de Dhoad offrent un spectacle haut en couleurs, au confluent des cultures gitane, hindoue et musulmane.
Groupe composé de musiciens français passionnés de musique indienne, Masaladosa tente le pari osé de mâtiner sitars et sonorités indiennes de rythmes africains, drum’n’bass et groove jamaïcain, le tout teinté d’une touche d’électro. Ce mariage inattendu entre électro-dub et musique traditionnelle indienne est des plus stimulants, tant le contraste est marqué. Ce savant mélange de cultures, de sons, de couleurs et d’épices, immortalisé dans un surprenant album “Electro World Curry”, prend toute son ampleur lorsque la formation est rejointe en live par des artistes indiens de renoms.
